Je m'en tape
L'estime de soi
Le podcast résumé :
Je ne sais pas si je vais réussir à finir cette chronique, ou même à être drôle, ils vont s’ennuyer en m’écoutant. Ils vont trouver ça nul. Ils vont me juger.
Peut-être que vous aussi vous avez une voix dans votre tête qui vous fait des reproches, qui vous compare aux autres ou encore qui ressasse les échecs ou les critiques. Si c’est le cas, c’est que peut-être vous manquez d’estime de vous même. Par contre si cette voix vous dit de tuer des gens, allez rapidement voir votre médecin.
Alors confiance en soi, amour de soi, image de soi, estime de soi, connaissance de soi, affirmation de soi, vers à soi… Je vous laisse chercher l’intrus… en tout cas on a de quoi s’y perdre avec soi ! D’autant plus que les auteurs divergent parfois sur les définitions. Je vais donc vous partager ma vision de toutes ces notions.
Si j’ai une bonne estime de moi, je vais m’aimer et me sentir aimé. Je vais savoir que j’ai de la valeur en tant qu’être humain, quelles que soient mes limites. Une bonne estime de moi sous-entend également que j’ai une bonne connaissance de moi. L’image générale que je me fais de moi-même est donc positive et je m’accepte comme je suis. En gros je m’aime. Ça me donne envie de me faire des bisous.
Si j’ai une bonne confiance en moi, je me sens compétente et douée dans un ou plusieurs domaines. C’est un état d’esprit. C’est penser que je suis capable d’agir de manière adéquate dans n’importe quelles situations.
Si j’ai une bonne affirmation de moi, je vais facilement dire ce que je ressens, poser mes limites, faire respecter mes valeurs et besoins, sans avoir peur qu’on me rejette ou qu’on me juge. Donc une bonne estime de moi engendre une meilleure affirmation.
Certains diront que les trois ingrédients de l’estime de soi sont l’amour de soi, l’image de soi et la confiance en soi. Alors à vos fourneaux les amis !
L’estime de soi se construit dans l’enfance. Et l’amour parental, la communication bienveillante et d’autres outils de pédagogie positive vont aider l’enfant à se construire une solide base d’estime.
Selon notre vécu, nous avons emmagasiné des informations dans notre bibliothèque de mémoire, un mélange de souvenir, d’émotions, de croyances qui peu à peu ont façonné notre inconscient et notre vision du monde. Ainsi nous voyons les événements à travers notre filtre. Finalement chacun à sa réalité, mais aucune réalité n’est la véritable réalité, puisque c’est une interprétation de la réalité, vous me suivez ? Faites tourner une toupie pour ceux qui on vu inception.
Nous avons construit une image de nous-mêmes que nous cherchons constamment à valider. Nous allons donc créer ce que nous croyons sans même nous en rendre compte. Par exemple, si je crois que je suis maladroit, je vais le devenir et souligner régulièrement ma maladresse. Si je crois que je suis bête, je vais constamment chercher des preuves de mon manque d’intelligence. Mais ça ne marche pas dans certains cas, si je crois que je suis une poule, ce n’est pas pour ça que je pondrais des œufs.
Alors me direz-vous, si j’ai une piètre estime de moi et bien c’est trop tard ? Oui tant pis pour vous. Au revoir. Heureusement non, nous pouvons encore développer une bonne estime de nous-mêmes, quel que soit notre âge, donc plus d’excuses.
C’est particulièrement important d’avoir une bonne estime, car cela impacte tous les domaines de notre vie. Sans estime, je suis un suiveur, spectateur, au lieu d’être un acteur de mon existence. Si je crois être nulle, pas à la hauteur, pas digne d’être aimée alors je penserai que je n’ai pas droit au bonheur ou à la réussite. Encore une fois, je vais créer ce que je crois de moi.
Et parfois, je vais même dépenser beaucoup d’énergie et d’argent pour me rassurer sur ma valeur, sans que cela n’améliore mon estime de moi. C’était mon cas avant, car j’ai longtemps confondu l’être avec le faire ou encore l’avoir. Autrement dit je croyais que qui j’étais se résumait à ce que je faisais ou à ce que je possédais. Je définissais mon identité seulement au travers de mes comportements, de mes capacités et de mon environnement. Je me disais donc que je devais posséder certains objets ou certaines compétences ou encore me comporter d’une certaine manière pour devenir quelqu’un. Cette course effrénée ne m’a rien apporté si ce n’est un vide toujours plus grand à l’intérieur de moi et une certaine souffrance qui ne trouvait qu’un apaisement temporaire dans l’acquisition d’un nouvel objet. Pensez-y quand vous achèterez votre 256e paire de chaussures.
Si au contraire j’ai une bonne estime, je vais me sentir aimée, appréciée et donc je vais avoir une vie affective plus stable et épanouissante avec les autres.
Et ce quelles que soient les conditions extérieures de ma vie. Autrement dit je vais me sentir aimée même si le coiffeur m’a loupé ou que je viens de me faire virer. Je vais m’accorder du crédit et de l’importance et donc partager mon avis facilement. Je vais être sereine face à la critique ou au rejet. M’adapter plus facilement aux changements, accepter mes limites et plein d’autres trucs sympas. En gros, je vais juste me donner le droit de me montrer comme je suis et être moi même parce que je sais que quoi que je fasse, quoi que je dise, ou quoi qu’il arrive on m’aimera pour qui je suis. Ça donne envie hein ?
Allez je vais vous partager une partie des outils que j’ai utilisés vers une meilleure estime de moi, en espérant qu’il vous inspire pour vous mettre en route. Parce que finalement pour augmenter son estime de soi, rien de plus simple, c’est juste un entraînement. À la manière d’un sportif, si chaque jour je m’entraîne, je gagne en compétence. Allez hop ! On va chercher les haltères de l’estime de soi.
Une des premières actions qui m’a aidé à remuscler mon estime a été de me connaître vraiment. Pour cela, j’ai fait de nombreuses choses et notamment la liste de mes talents et compétences, mais aussi de mes limites. À l’époque c’était facile de dire mes défauts, mais trouver plus de 3 qualités me demandait beaucoup de réflexion. Avant je croyais que dire ses qualités c’était être hautain, arrogant et orgueilleux. Quand je disais quelque chose de gentil à mon égard, on me disait : ça va tu n’as pas trop les chevilles qui enflent.
Aujourd’hui je réponds non, je comprends que si je suis complètement honnête avec moi même, je dois aussi accepter les belles parts qui m’animent. Et avoir une bonne estime de soi, ça n’est pas écraser les autres, ou se vanter en permanence. D’ailleurs souvent ces comportements dénotent justement un manque d’estime. Être conscient de votre valeur, c’est laisser aux autres la possibilité de vous voir tel que vous êtes vraiment.
Ensuite j’ai affiché cette liste de mes talents et chaque jour, je les lisais devant un miroir. Au début c’était bizarre, voir émotionnellement déroutant, mais petit à petit ces mots sont devenus juste et ça me faisait du bien. En faisant ça, j’ai entraîné mon système à créer de nouvelles connexions neuronales vers de la valorisation et du positif. D’ailleurs inconsciemment c’est que je j’avais fait dans l’autre sens. À force de me répéter des pensées dévalorisantes et malveillantes, j’avais musclé mon système et créé des autoroutes neuronales de dévalorisations et de désamour pour moi-même. Je vous encourage donc à prendre conscience de vos forces, talents et qualités, de vous percevoir comme un être merveilleux au même niveau que les fées ou les sirènes. Sortez des normes que la société et votre éducation ont déterminées. Prenez la décision de reconnaître chaque jour le positif en vous, et de renforcer ainsi votre sentiment de valeur.
Ensuite, j’ai décidé de faire la liste des choses qui me faisait plaisir, qui me donnait le sourire, qui me donnaient de l’énergie, de la joie, un sentiment de bien-être. Chaque jour je réalisais un élément de la liste, c’était un moment avec moi même pour me montrer que j’étais importante et pour prendre soin de moi. Je vous donne des exemples : faire une sieste, aller me balader en forêt, prendre un bain, m’offrir un cadeau, etc.
Petit à petit, j’ai aussi appris à ralentir le rythme effréné de ma vie, jusqu’à me donner aujourd’hui entre 45min et 3h chaque jour pour moi et mon bien-être.
Et puis une dernière chose que je peux vous partager, améliorer ce que vous n’aimez pas chez vous. Moi aussi à un moment donné je n’aimais pas mon apparence physique. J’ai donc appris à me mettre en valeur par les vêtements, les couleurs, la coiffure, les accessoires pour petit à petit changer d’image. Cela s’est fait par étape et j’ai compris que c’était de simples changements qui pouvaient me mettre en valeur. J’ai fait appel à des professionnels pour savoir quelle coupe de cheveux conviendrait le mieux à la forme de mon visage ou quels vêtements embelliraient ma silhouette.
Donc si je résume, pour muscler votre estime, vous pouvez découvrir vos talents et compétences, les affichez, les lire chaque jour devant un miroir, faire votre To do liste d’action bien être et en réaliser une par jour et apprendre à vous mettre en valeur.
D’une manière générale, chaque mise en action entretient l’estime de soi. Le fait de se fixer des objectifs quotidiens mêmes modestes vont suffirent, parce qu’une fois atteints on se sent fier de soi et on augmente son niveau d’estime. Mettez-vous en mouvement en commençant par de toutes petites actions, car la procrastination est l’alliée d’une mauvaise estime de soi.
Alors c’est parti choisissez une liste de 1 à 3 actions quotidiennes pour gagner en estime de vous même.
