Bonjour à toutes et à tous, bienvenue pour la chronique, je m’en tape une émission dédiée à la découverte du développement personnel pour créer une vie qui vous ressemble en développant vos savoir-être.
Je suis Émilie Adam coach en développement personnel et professionnel et je suis heureuse de vous présenter cette chronique dont le principe est de rendre accessible une notion de développement personnel et de donner des éléments concrets pour avancer.
Alors c’est parti, aujourd’hui, nous allons parler des rêves. La nuit dernière, j’ai rêvé que j’étais tranquillement en train de faire une rando dans la forêt quand soudain, oulalala, je m’égare, je ne parle pas de ces rêves-là, mais plutôt des choses qu’on aimerait réaliser et qu’on ne fait jamais parce que le quotidien est plus urgent ou important dans l’instant.
Enfant, j’avais de nombreux rêves, je voulais avoir des pouvoirs magiques, voler comme un oiseau, courir à la vitesse du son, pouvoir entendre de super loin, lire dans les pensées des gens. En grandissant, j’ai compris que ça n’était pas vraiment réaliste tout ça, alors je suis redescendue dans mes ambitions, je voulais aller sur la lune, devenir policière pour que le monde soit plus beau, créer un grand refuge pour sauver tous les animaux. Puis j’ai à nouveau grandi et j’ai encore revu mes ambitions parce qu’on m’a dit, tu sais policière, c’est un métier difficile, et aller sur la lune, ce n’est pas possible, et puis tu ne pourras jamais sauver tous les animaux. Et j’ai arrêté de rêver. Je voulais juste un job passionnant. Et mes rêves sont devenus ceux de tout le monde, je voulais juste un job tout court pour avoir un crédit immobilier, un scénic et un labrador et subvenir aux besoins de ma famille.
Pendant plusieurs années, j’ai subi ma vie, sans m’en rendre compte, j’étais rentrée dans une routine où je me suroccupais pour éviter de penser. Je n’étais jamais connecté au moment présent. Mon job ne me plaisait pas, mais bon ça me semblait logique parce que je me disais que personne n’aimait vraiment travailler. J’arrivais en retard tous les jours, je partais pile à l’heure, ça ne me ressemblait pas. J’avais un peu l’impression de vivre à côté de moi-même, mais j’évitais d’y accorder de l’attention, parce que ça aurait remis en cause tout ce que j’avais construit comme vision.
Et puis un soir, je prends ma voiture pour rentrer chez moi et un conducteur me percute de plein fouet à 80 km/h. Le choc est violent et inattendu. L’espace d’un instant, je crois que je suis morte. J’ai 24 ans. En fait, j’ai une chance incroyable, l’angle où la voiture me percute est au niveau de la roue, à quelques centimètres près et mes jambes auraient été broyées ou pire encore. Donc non seulement je suis en vie, mais à part une entorse cervicale et des douleurs dorsales persistantes, je vais physiquement plutôt bien.
À partir de ce moment, une question me vient sans cesse en tête : Qu’ai-je vraiment réalisé dans ma vie ? Si j’étais morte ce jour-là, est-ce que je serais fière de ce que j’ai accompli ? Aurais-je réalisé mes rêves ?
Je prends conscience que je ne sais même pas quels sont mes rêves, ni même ce que j’aimerais accomplir. Après une longue période de questionnement, je décide de me mettre en mouvement pour arrêter de ressasser. Je trouve un exercice de visualisation intéressant : j’imagine que j’ai 10 millions d’euros sur mon compte et je me demande ce que je ferai. Bon, après avoir acheté l’inachetable, fait le tour du monde, et bu des cocktails sur la plage, au bout d’un ou deux ans, je vais finir par m’ennuyer. Je réfléchis donc sérieusement, si je n’ai pas besoin de travailler qu’est-ce que je fais de mes journées ?
Le temps passe, ma réflexion murit et je vois un peu plus clairement ce que j’aimerais réaliser, vivre, expérimenter. Je crée ma bucket-list, une liste des choses que j’aimerais réalisées avant de mourir avec une centaine d’idées. Évidemment, je ne les trouve pas d’un coup, je les ajoute au fur et à mesure sur mon téléphone et en quelques mois j’ai une liste assez éclectique : nager avec des dauphins dans un cadre préservé, vivre de mon activité d’entrepreneur, gouter un grand cru, planter un arbre, passer à la télé, faire le tour du monde, faire du dromadaire ou du chameau, je sais plus lequel à 2 bosses, etc.
Ensuite, je crée un tableau de rêves ou vision board. C’est une représentation visuelle de mes rêves. J’y mets des mots, des photos, des dessins, de tout ce qui me tient à cœur. Je l’imprime est l’affiche chez moi et le met en fond d’écran. Cela me permet de m’imaginer régulièrement en train de vivre ces expériences et cela m’aide à penser un peu tous les jours à mes rêves.
Et puis voilà, j’ai réalisé tous mes rêves. Ah non, en fait, je me suis réveillée et j’ai surtout procrastiné. Mais malgré tout, comme je voyais mon vision board régulièrement, j’ai commencé à chercher des stratégies pour aller vers l’atteinte de certains rêves. Certains me semblaient inaccessibles alors, j’ai compris qu’il fallait me poser et prendre le temps de suivre une méthodologie.
Déjà, je les ai transformés en objectifs réalisables avec des paliers et des dates d’atteinte. Par exemple, vivre de mon activité d’entrepreneur est devenu quitter mon emploi salarié pour me lancer à 100% dans mon activité de freelance d’ici 6 mois. Faire le tour du monde devient, visiter le Taj Mahal d’ici 4 ans, assister au carnaval de Rio d’ici 6 ans et ainsi de suite.
Ensuite, j’ai pris des feuilles de papier et j’ai écrit en en-tête de chacune d’entre elles un rêve devenu un objectif réalisable avec sa date d’atteinte. Et j’ai repris chaque feuille pour lister toutes les actions à faire pour atteindre l’objectif.
Par exemple, sur l’en-tête de ma feuille, j’ai écrit :
Je veux quitter mon emploi salarié pour me lancer à 100% dans mon activité de freelance d’ici 6 mois. Clin d’œil à mon dernier patron s’il m’écoute.
Évidemment, j’ai bien vérifié que cet objectif m’appartient, que je le fais pour des causes qui sont vraiment importantes pour moi, par exemple ma santé, mon épanouissement, une adéquation avec mes valeurs, etc. J’ai également vérifié qu’il était atteignable tout en étant bienveillant avec moi-même.
Ensuite j’écris sur cette même feuille les différentes actions avec des dates limites de réalisation et des fréquences. Ça donne définir mon chiffre d’affaires idéal d’ici le 15 juin, faire mon business plan d’ici le 31 juillet, lancer mon site web d’ici le 31 décembre.
Plus c’est concret, plus j’ai de chance de tenir sur le long terme. Ensuite, je les inscris dans mon agenda. Et chaque début de mois, je reprends un à trois rêves prioritaires par leur date et je planifie quelques actions chaque semaine.
Chaque lundi, je fais le bilan, est-ce que j’ai réalisé toutes mes actions, si non pourquoi, comment je vais faire la prochaine fois pour tenir mes engagements. Cela peut être en planifiant moins de choses, en simplifiant certaines actions par exemple.
Et ainsi un pas après l’autre, j’accorde du temps à ce qui est réellement important, mais jamais urgent.
Pour résumer comment je transforme des rêves en des objectifs réalisables : je fais la liste de tous les rêves que j’aimerais réaliser. Je les transforme en un objectif réaliste avec une date d’atteinte que j’écris sur une feuille et j’y ajoute les actions que je dois mener pour l’atteindre. Je choisis 1 à 3 rêves prioritaires par leur date. Et je planifie les actions de ces rêves dans mon agenda même longtemps à l’avance. Je fais un bilan chaque semaine et en début de chaque mois et si je n’ai pas réussi mes actions, c’est ok, je réajuste et je continue.
Et je terminerai en disant que des rêves ont en à de nouveaux régulièrement et quand on se donne les moyens de les atteindre, on se rend parfois compte que ce n’est pas ce qu’on voulait réellement. Donc plutôt que d’avoir des regrets à ne pas avoir fait, on avance en comprenant un peu mieux ce qu’on désire réellement. On se retrouve très bientôt pour une prochaine chronique, je m’en tape.